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Caveau découvert à Thérouanne
Caveau découvert à Thérouanne, IIème siècle. Restitution B. Caron.
 
 
Ce bâti imposant se présente sous la forme d'une crypte voûtée de 3,30 mètres de longueur, 3 mètres de largeur sur 2,35 mètres de haut. La maçonnerie de l'édifice se compose de blocs de craie taillés. Les faces externes du caveau paraissent peu soignées au regard de celles de l'intérieur où les murs en opus quadratum sont parfaitement taillés. L'entrée du caveau a été obturée à l'aide de grands blocs de pierre. Aucune trace de pillage n'a été décelée. A l'intérieur le viatique semble modeste en comparaison d'une telle architecture. En, effet, il se compose de poteries communes et d'une offrande animale (poulet). Les deux défunts (homme et femme) étaient posés dans des lits en bois assemblés sur place (H. Barbé, 1998)
 
La datation par carbone 14 des ossements, effectuée en laboratoire, offre le résultat de 110 ans après JC.
 
Par la suite, d' autres tombes, à l'arrière du caveau, ont été découvertes, en particulier, une inhumation du IVème siècle (homme adulte) avec pour offrande à sa cheville deux anneaux en bronze, un canif et une monnaie;
Un puits gallo -romain et une tombe à incinération ont été découverts non loin du caveau. L'incinération est composée ici d' une urne dont le fond est posé sur une patère et recouverte d'un bol en céramique commune. Cette urne contenait en plus des ossements une fiole en plomb représentant une amphore, un élément de tabletterie et une rondelle en verre (F. Loridant, P. Bura, 1998).
Cette petite amphore en plomb reste sans précédent en Gaule du Nord.
 
Comme nous l'avions dit précédemment, le monde des vivants, en l'occurrence la ville antique, nous est peu connu.
Dans l' île formée par les deux bras de la Lys, un habitat gallo-romain devait probablement exister.
Les sondages menés par H. Bernard (site archéologique) montrent une première occupation jusqu' à la deuxième moitié du IIème siècle.
Une maison à hypocauste du IIème siècle (système de chauffage par le sol) a été fouillée sous le choeur de la cathédrale ainsi que des fonds de cabane du début du Ier siècle (constructions en bois essentiellement).
L'archéologie nous montre une occupation antique du Ier siècle de notre ère jusqu' à la fin du Bas Empire, avec toutefois quelques hiatus.
Les fouilles mettent en évidence plusieurs destructions par le feu, notamment celle du IIème siècle observée sur la stratigraphie du site archéologique. Vers le milieu du IIIème siècle quelques aménagements furent entrepris.
Des découvertes anciennes ainsi que des observations faites ici et là (carnets de notes du XIXème, sources et repérages lors de constructions) ne permettent pas de cerner la ville. Quelques fondations construites en matériaux locaux (silex, grès, calcaire) ont été repérées mais aucun lieu de culte ou édifices publics n' ont pu être identifiés. Comme l' a souligné R. Delmaire (R. Delmaire, 1994), les hypothèses d' H. Bernard reposant sur la continuité de l' urbanisme antique jusqu'aux derniers états du XVIème siècle (l' urbanisme médiéval aurait respecté les alignements antiques) sont trop fragiles.
De plus l' existence d' un périmètre fortifié antique reste encore à prouver.