Thérouanne sous l'Antiquité
Extremi hominum Morini : le peuple Morin vivant à l' extrémité du monde connu.
Les origines de sa capitale, Thérouanne sont encore mal définies. Par contre, il semblerait bien que Thérouanne soit un toponyme gaulois. Le nom vient en réalité du celte «Tarvos», taureau, avec suffixe en -nna, commun dans le nom des lieux. Autrement dit, lieu où paissent les taureaux (Delmaire, 1994).
Seules quelques monnaies, statères morins unifaces trouvés en surface lors de prospections pédestres demeurent les seuls témoins de cette période.
Cependant la ville devait selon les sources avoir une importance notoire entre les années 56 et 52 avant notre ère.
Conquise plus tard par les romains, Tervanna devait devenir le chef -lieu de la Civitas Morinorum, la capitale des Morins. Faisant partie des douze plus grandes cités de la deuxième Gaule Belgique, elle figure sur l' itinéraire d' Antonin (Tarvenna) et la table de Peutinger (Tervanna) ainsi que dans Ptolémée. Elle devait certainement être une colonie de droit latin
Occupant une situation certes confinée à l' intérieur des terres, Thérouanne constituait néanmoins un vaste carrefour où prenaient les directions de : Boulogne, Sangatte, Cassel, Arras (Chaussée Brunehaut), Amiens et Brimeux.
Dans l' état actuel de nos connaissances, on ne peut se faire une idée pertinente de l' étendue de cette cité et le réseau urbain antique se résume encore à des hypothèses.
Néanmoins grâce aux fouilles récentes, une partie de l'une des trois nécropoles antiques déjà localisées, a fait l' objet d' une étude plus approfondie. C' est celle de la route d'Arras, longeant l'ancienne voie romaine. Les deux autres se situent dans le secteur du Mont Saint Martin (route de Cassel) et de la route de Boulogne.